Sur un banc ...

Maruko était seule, quel désespoir. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait seule abandonnée, enfin, pas tout à fait mais, pratiquement. pourtant, entre ses mains, toute froissée, était tenue une lettre, pas encore ouverte. Elle lui venait de Kaede.

Maru ne pouvait se résoudre à l'ouvrir, pas tout de suite. Elle voulait d'abord savourer le contact de se savoir si proche de sa grande soeur, elle voulait savourer le peu de suprise que lui procurerait la lettre.

Elle était seule, elle pourrait donc fumer. Songeuse, elle farfouilla dans sa besace noire décorée de clous argente et, en sortit une longue et fine pipe qu'elle boura de tabac. ^Pour fumer, elle fut obligée de relever la voilette en résille noire de sa capeline de la même couleur. Elle commença à machonner le bout de la pipe avant d'en tirer une bouffée. C'était si agréable ...

Aujourd'hui encore, elle était toute en noire, elle n'avait pas terminée son deuil, elle ne savait, d'ailleurs, pas quand il serait finit. Ses bottes compensées couvertes de boucles et de clous lui montaient jusqu'aux genoux et, sa mini jupe en sky noir était couverte de chaînes. Un corset noir complètait la tenue ainsi que des longues manches en dentelles. Les chaussures étaient un cadeau de Naora, cadeau pour ses quinze ans, le dernier cadeau qu'elle lui avait offert avant de mourir.

Des larmes coulèrent jusqu'à l'enveloppe, brouillant son adresse. Des coulées de noirs glissèrent le long de ses joues, jamais elle ne pourait s'en remettre.

Sakurako s'approcha lentement de la jeune fille qui tirais un visage inquiet et elle demanda avec une petite voix :

'' Sa ne va pas ? ''

Sakurako se demandait même pourquoi elle avait posait cette question et elle posa une deuxieme question :

'' Je peux m'assoir ? ''

Maruko serra un peu plus fort la lettre dans ses mains mais, lorsqu'elle dessera les ents pour parler, sa pipe tomba de sa bouche et tomba par terre, le manche se cassa net, encore une fois. Comme de juste, au même endroit que précédement.

Maruko ne la ramassa pas, elle n'aimait pas montrer qu'elle fumait, ça dérangeait tellement les gens. Nottament lorsqu'ils savaient que ce n'était pas des clopes. Elle contempla longuement la jeune fille avant de dire, doucement.

" Ce n'est rien, une déprime à cause du décallage horaire ..."

Ce caractère ne lui convenait vraiment pas, depuis l'accident, elle était morne, polie, sombre, même la musique et la couture ne l'interessait plus. Elle n'arrivait plus à se reconnaitre elle qui auparavant était toujours enjouée ...

Sakurako s'asie a côté de Maruko et la regarda avec un air interrogatoire et demanda sans mettre de sourire car elle croit savoir pourquoi :

'' Vous avez le mal du pays ? ''

Sakurako attendit patiament la reponse de la jeune fille , sa devait etre dur de quitter sa famille , mais Sakurako , a tout perdu de sa famille , il lui reste plus que sa soeur qu'elle aime tant... puis elle pensa rapidement :

* La pauvre... *

Maruko eut un petit rire sans joie. Elle était marrante la fille, le mal du pays, jamais elle ne pourrait l'avoir, elle ne savait pas lequel était son pays. L'Espagne, l'Allemagne, le Japon ou l'Angleterre. Celui ou ses parents avaient disparus, celui d'ou elles avaient été chassés, celui ou sa soaur était morte ou le dernier, le seul qu'il lui restait. Elle finit par répondre, d'une voix lasse.

" Je ne sais pas ... non ... Disons que l'Angleterre c'est loin ..."

Son regard se perdit dans le lointain, pourquoi Kaede l'avait-elle abandonnée pour rester dans ce pays minable, à faire des jobs de merde pour se payer ses études ? L'oncle et la tante avaient acceptés de lui payer sa scolarité ... Sa réponse était qu'elle voulait être indépendante mais, Maruko la soupconnait de vouloir la fuire, de vouloir fuir la seule famille qu'il lui restait ...

Son regard se posa sur la pipe brisée à ses pieds. Elle se pencha, la prit, la tenant dans sa main gauche et, sans plus de concession, la remit dans sa besace. Elle aurait bien le temps de la recoller plus tard.

Son regard se posa à nouveau sur la jeune fille. Elle avait été polie mais, le vouvoiement gêné Maruko. Elles devaient avoir le même âge toutes deux, c'était plutôt gênant que quelqu'un de son âge parle comme un adulte. Elle finit par lui dire, gentiment bien que d'une voix lasse.

" Ce n'est pas la peine de me vouvoyer ..."

Sakurako se mit a fixait la jeune femme aux cheveux noir attacher , elle venait de lui demander de ne plus la vouvoyer , a ce moment la Sakurako souria avant de lui répondre avec un sourire mais assez mélancolique :

" D'accord Maruko-Chan ! "

Sakurako se rappella des anciennes paroles de la jeune femme , c'est vrai que l'angletterre était loin de là , puis elle se mit a lui dire tout en continuant sa phrase sans faire un arrêt a son ancienne phrase et elle continuait en même temps de sourire :

" C'est vrai que l'Angleterre c'est loin d'içi , mais moi je me sent coupable car je ne put point assister aux funerralles de mes parents... "